Nous avons été heureux de vous entendre, madame. Vous connaissez bien le monde de la prison et vous aurez une approche profondément humaine. Je partage votre analyse relative à la surpopulation carcérale. Mme Adeline Hazan appelait à la libération anticipée des détenus qui sont à six mois ou moins de la fin de leur peine ; partagez-vous cet avis ? Parler de libération anticipée signifie que les détenus concernés sont en phase de réinsertion, ce qui passe par un emploi. Le droit à l'enseignement en prison, enjeu majeur, doit être garanti. Or, l'enseignement vient souvent en dernière position dans le quotidien des personnes détenues. Considérez-vous qu'il faille rendre la formation en prison obligatoire?
Au sujet de l'enfermement sans consentement de patients en service de soins psychiatriques, Mme Adeline Hazan a indiqué que l'hospitalisation à temps plein s'accompagne d'atteintes plus ou moins graves au droit des patients et à leur dignité : régime d'interdictions strictes, enfermement injustifié, isolement et contention banalisés, informations non fournies... Est-ce un sujet majeur pour vous ? Quelles pistes d'amélioration proposez-vous, sans altérer, évidemment, les traitements thérapeutiques ?