En ce qui concerne les mineurs, nous devons entrer dans une logique de réponse graduée. Aujourd'hui, nos jeunes sont confrontés au cannabis pour la première fois à l'âge de 15 ans. Il n'est pas judicieux de « regarder ailleurs » jusqu'à 18 ans. Nous avons besoin, outre d'une politique de répression, d'une vraie politique d'information sur les stupéfiants.
Je rappelle en conclusion que cette amende est plutôt bien accueillie et qu'elle permet une réponse effective et rapide dans l'espace public. Elle sert également à lutter contre les trafics de stupéfiants en limitant la consommation publique près des points de deal. Mais elle ne constitue pas un outil pédagogique et nous avons besoin d'une vraie politique de prévention et d'information, tout en ayant une vraie politique de répression de l'usage. Par ailleurs, il pourrait être opportun de permettre aux policiers municipaux de verbaliser les usagers de stupéfiants au moyen de l'AFD. Je rappelle enfin les travaux menés dans le cadre de la mission d'information commune sur la réglementation et l'impact des différents usages du cannabis, présidée par Robin Reda, qui permettent de mener une réflexion sur la possibilité de développer une double réponse de prévention et de maitrise de l'usage des stupéfiants sans considérer que la libéralisation constitue la seule réponse.