Intervention de Christophe Euzet

Réunion du lundi 2 novembre 2020 à 14h30
Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la république

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Euzet :

Quelles que soient les mesures que l'on prenne, on n'empêchera jamais un fou furieux de se saisir d'un couteau. Il est rassurant que le dispositif amorcé ne constitue pas une réaction à chaud. Bien sûr, des mesures de rétorsion ont été prises à l'encontre des islamistes ; elles étaient attendues, nécessaires et d'une fermeté souhaitée. Toutefois, elles avaient été précédées du discours des Mureaux annonçant le projet de loi contre les séparatismes, de la proposition de loi de nos collègues Jean-Michel Fauvergue et Alice Thourot, de la proposition du président du groupe Agir ensemble, Olivier Becht, ainsi que de l'annonce de la loi sur le renseignement pour le printemps ou l'été prochain. Tout est lié, et il faut employer les grands moyens. Je crois que c'est le cas.

Ce qui est inquiétant, c'est que le problème est profond. C'est la transmission de la parole radicale qu'il faut combattre, parce qu'elle nourrit l'extrémisme aveugle. Comment intervenir efficacement sur les réseaux sociaux pour stopper la spirale de la haine ? Comment comptez-vous renforcer la plateforme PHAROS ?

Il est prévu quatre années pour couper le réseau des imams détachés venus de l'étranger : quelle raison technique explique une telle durée ?

L'islam sunnite n'a pas de clergé : peut s'autoproclamer imam toute personne ayant le sentiment de maîtriser sa foi et d'être en mesure de la faire partager. Comment contrôler les imams radicaux autoproclamés ? Le futur projet de loi sur le renseignement prendra-t-il en compte une telle matrice ?

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