Selon le rapporteur, il y a une guerre des images. Mais contre qui cette guerre est-elle menée ? Les médias, les citoyens ? Qui est en situation de capter ces images, de donner sa vérité ? Que les institutions et l'État les diffusent au motif de montrer ce qui s'est passé, c'est une chose ; mais ne mélangeons pas les genres, ne confondons pas, d'une part, les efforts de l'État pour justifier son action auprès du public et, d'autre part, le travail parlementaire, qui peut contrôler et contester cette action – c'est même notre rôle.
Les vidéos tronquées, coupées de leur contexte, ce ne sont pas seulement les citoyens qui en diffusent, mais aussi les organisations syndicales de la police ! Nous en avons vu de nombreux exemples sur les réseaux sociaux. Qu'est-ce qui garantit que l'ensemble du contexte sera rendu par la diffusion assurée par l'État ? En politique, il n'y a pas de vérité absolue, et certainement pas venant de l'État ! L'État de droit, c'est la contestation, y compris celle des différents points de vue.