Il faut se méfier des visions trop rapides. Enfin, je sais que ce n'est pas l'objet de la proposition de loi, mais il est gênant d'examiner un texte sur les accents, qui écarte la question des langues régionales ou d'outre-mer.
Ce qui crée une nouvelle ségrégation par le langage – et ce n'est pas faire insulte à la majorité que de dire qu'ils sont parfois très porteurs de cette tendance –, c'est le franglais, cette novlangue qui, au-delà des mots de langue anglaise, intègre surtout des termes du monde économique et de l'entreprise, et tente d'expliquer notre société par ce prisme. C'est, pour moi, un appauvrissement et j'invite tous ceux qui dérivent dans ce sens – ce ne sont pas seulement les députés du groupe de La République en Marche – à se refréner et à respecter le français, avec tous ses accents, de toutes les régions et de toutes les classes sociales.