Intervention de Bruno Questel

Réunion du mercredi 25 novembre 2020 à 10h30
Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la république

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Questel :

Nous sommes appelés par nos collègues Les Républicains à débattre d'une proposition de loi constitutionnelle, adoptée par le Sénat, qui vise à garantir la prééminence des lois de la République. Ce texte a été adopté le 19 octobre au Sénat par 221 voix – 119 sénateurs n'ont pas souhaité participer au scrutin ou se sont abstenus, ne manquant pas, pour certains, de dénoncer dans leurs interventions le caractère inadapté du débat. La séance s'est tenue trois jours après la mort de Samuel Paty, lâchement assassiné par un islamiste radical animé d'intentions multiples et variées, toutes reliées par un sentiment assumé : la haine de la France, de notre histoire, de notre culture.

À la lecture des débats, on mesure l'émotion partagée par tous nos collègues sénateurs, alors même que l'hommage national à ce professeur victime de la barbarie islamiste n'avait pas encore été rendu par le Président de la République et, à travers lui, par la nation tout entière.

À nos collègues Les Républicains, je dois avouer que j'ai eu quelques surprises, aussi bien en prenant connaissance de l'exposé des motifs de la proposition de loi qu'ils défendent qu'en lisant attentivement les débats au Sénat.

En effet, l'image qui était la mienne des institutions de la République, celle de l'étudiant en droit que j'ai été, du citoyen engagé très tôt dans l'action publique, était celle d'une République sacralisée, à laquelle on ne touchait pas par inadvertance ou par ennui. Mais tout se perd, et l'on ne peut que déplorer que même les héritiers, ou supposés tels, du gaullisme n'aient pas trouvé d'autre voie que cette proposition de loi de propagande pour densifier leur discours et, surtout, leurs propositions.

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