Nous avons tous été choqués par les images de l'évacuation de la place de la République, puis par celles de l'interpellation honteuse de ce producteur de musique. Vous avez la conviction, monsieur le ministre, qu'il n'existe pas de problème de confiance entre les citoyens et les forces de l'ordre.
Effectivement, les Français ont encore majoritairement confiance dans les forces de l'ordre. Les sondages le montrent : ils sont plutôt confiants et se sentent en phase avec les policiers. Mais l'évolution de ces chiffres montre une tendance catastrophique ces dernières années. Cela ne date pas du début du quinquennat, comme l'affirme monsieur Marleix, mais sans doute de la suppression de 10 000 policiers de proximité pendant la présidence Sarkozy. La confiance doit être une évidence, partagée par tous les citoyens. Il ne peut y avoir seulement 60 % de Français qui font confiance à la police ; dans un État de droit, 100 % des citoyens doivent lui faire confiance.
Vous venez de faire des annonces très fortes. L'amélioration de la formation était largement demandée. Elle devra porter sur les méthodes d'interpellation, et peut-être faudra-t-il revoir la gestion des manifestations, car on ne peut pas continuer à avoir peur d'aller manifester dans notre pays. Cette formation devra être complétée de mesures sur la déontologie et les valeurs de la République, qui doivent être réaffirmées. Que comptez-vous faire en ce sens ?