Monsieur le ministre, je trouve votre argument un peu bizarre. Vous nous dites, en substance, qu'il est interdit d'interdire. L'interdiction fait pourtant partie de l'éducation, qui est essentielle quand on parle de la justice des mineurs. Du reste, il ne s'agit pas d'interdire mais de poser un principe, à savoir que lorsqu'on rend la justice des enfants, on le fait d'homme à homme, si j'ose dire, sans l'intermédiaire d'un écran, qui est tout le contraire de ce que doit être la pédagogie du juge ou de l'instance. S'il est une justice qui doit se rendre de visu, c'est bien celle-là, ne serait-ce que pour garantir ce qu'on lui prête de vertu pédagogique.