Que, faute de moyens, la justice des mineurs ait pris du retard – ce que vous appelez le « stock », monsieur le Garde des sceaux – je ne peux que le constater comme vous. Mais la loi n'a pas seulement vocation à s'adapter à cette réalité. La loi doit être tournée vers l'avenir et construire une justice des mineurs qui soit la meilleure possible. Méfions-nous du bon sens car, au nom du bon sens, de graves erreurs ont été faites dans l'histoire de notre pays. Le bon sens populaire n'est pas toujours une référence.
La collégialité garantit la meilleure décision, à la fois pour l'enfant et pour le juge. Nous ne cherchons pas à remettre en cause le juge, mais à l'aider dans sa prise de décision.