Je vais suivre votre exemple et me livrer à un exercice que je refuse habituellement. Si, demain, ma fille est interpellée par les services de police et, ayant peur de ma réaction, refuse de donner son identité, je préférerais pour ma part qu'elle reste quelques heures de plus au commissariat, le temps qu'on l'identifie et que je vienne la chercher, plutôt qu'on la relâche dans la rue sans que je n'en sache rien parce que les fonctionnaires de police y seraient tenus par la disposition que nous aurions adoptée. Je le répète : il ne s'agit pas de commettre un amalgame ; ce ne sont pas les mineurs non accompagnés (MNA) qui sont visés par cette disposition. Ce que je souhaite, c'est protéger l'enfant et éviter qu'il se trouve lâché dans la nature. C'est en cela que l'amendement n'est pas « vieille droite ».