Que répondre ?
Les attaques contre le jacobinisme, franchement, cela commence à être lassant. Ce sont les jacobins qui ont donné le plus de pouvoir aux communes et aux départements. Révisons notre histoire !
Madame Ménard n'avez-vous pas été élue grâce au soutien d'un parti politique national – même si vous cherchez à le dissimuler ? Je serais curieux de voir le résultat des prochaines élections si ce parti présentait un candidat contre vous ! Ce ne fut d'ailleurs pas le cas lors des dernières municipales à Béziers…
Sur le fond, je trouve sain d'être lié à des grandes organisations nationales et de soutenir un projet. Je ne suis pas sûr de vouloir pour représentation nationale une mosaïque de personnes qui viendraient défendre telle ou telle ville, diluant ainsi l'intérêt général en une addition de petits intérêts locaux. Ce n'est pas ma conception de la République.
Je le répète, les élections municipales et départementales ont chacune leur spécificité. Quand on est député, on représente la nation ; on n'est pas là pour défendre les intérêts de Béziers ou de Montreuil. Si l'on peut être particulièrement sensible à la situation de la population locale, il faut proposer quelque chose de plus grand, pour l'ensemble du pays ; on ne peut se contenter d'être le dernier recours lorsque la mairie n'a pas su répondre aux difficultés : c'est un aveu d'impuissance ! Je crois pour ma part que le maire et le député ont chacun un rôle à jouer ; je ne suis pas pour les fusionner parce que la Ve République aurait retiré tout pouvoir aux parlementaires.
Quant à l'amour du terroir, ce n'est pas incompatible. Je pense en cet instant aux viticulteurs de Béziers, qui ont besoin d'être défendus, et c'est sans doute ce que vous faites, madame Ménard. De même, en Seine-Saint-Denis, monsieur Peu et moi sommes confrontés aux mêmes problèmes de logement, et nous pouvons fort bien faire entendre une voix commune sur ces sujets d'intérêt général.