Pour ma part, je pense qu'on est plutôt dans un régime liberticide. Qu'un gouvernement demande, dans une situation d'urgence, pour faire face à une pandémie, sinon les pleins pouvoirs, du moins les moyens d'agir rapidement, cela peut se comprendre. Mais cela fait plus d'un an que la crise a commencé ! Nous ne sommes plus dans cette situation d'urgence ! Et votre incapacité à associer le Parlement à vos décisions montre que vous êtes déjà dans un régime autoritaire. Le Président de la République continue, en conseil de défense, à prendre les décisions les plus importantes pour le quotidien des Françaises et des Français. Et ensuite, vous venez nous voir pour faire un petit texte sur la transition, l'interstice, l'entre-deux entre l'état d'urgence sanitaire et l'état « à moitié d'urgence ». Nous en avons assez d'être sollicités pour vous accompagner dans vos turpitudes, dans votre incurie, dans votre incapacité à gérer la crise sanitaire. Vous nous dites qu'on peut tout rouvrir, avec 30 000 contaminations par jour, alors qu'avant-hier, vous nous disiez qu'au-dessus de 5 000, c'était trop pour déconfiner ! Que doit-on comprendre ?
La situation sanitaire était à ce point dégradée qu'on a avancé les vacances scolaires. Elle ne s'est pas améliorée et on rouvre les classes, alors qu'il n'y a toujours pas de purificateurs d'air, qu'il n'y a pas de tests en nombre suffisant et que les enseignants n'ont toujours pas été vaccinés ! Et vous voudriez qu'on vous dise : « Continuez ! Faites-vous plaisir ! » ? Non ! Vous ne conciliez rien du tout et c'est pourquoi nous demandons la suppression de l'article 1er.