L'atteinte disproportionnée aux droits des Français est à nouveau manifeste à l'alinéa 3. Il pourra être demandé à une personne souhaitant se déplacer de prouver qu'elle n'est pas porteuse du virus. Miser sur la coercition plus que sur la responsabilité collective est, à mon sens, une erreur. La conduite exemplaire de la majorité des Français durant la crise doit nous amener à leur faire confiance. Cela passe par la garantie d'exercice de libertés trop longtemps confisquées. L'alinéa 3 m'inquiète pour un autre motif : il consacre le passe sanitaire et instille dans les esprits l'idée du passeport vaccinal, qui donnera probablement lieu à un débat prochain. Le Président de la République a certes exprimé son opposition à ce passeport, mais rien ne garantit que le concept ne sera pas imposé à l'échelle européenne. Le passe sanitaire est le fruit des travaux en cours en Europe et constitue la première étape d'un renoncement face à l'échelon européen.