Il n'y a rien de déshonorant à considérer qu'un amendement est mal écrit et ne répond pas au problème. Monsieur Véran, vous avez par exemple tenté de définir les lieux en question par rapport aux lieux de culte : par rapport à la dangerosité de l'épidémie, il faudrait m'expliquer la différence entre les deux. Il existe donc un problème, ce dont vous vous êtes rendu compte en le disant et en nous expliquant les choses.
S'agissant du passe sanitaire, vous nous dites que finalement – comme vous l'avez souvent fait depuis un an : si l'on ne vote pas suffisamment vite, ou si l'on hésite, on favoriserait quasiment une accélération de la covid – nous ne permettrions pas dans ce cas la réouverture de certains lieux.
Nous nous reverrons en octobre pour voir si vous ne le prolongez pas, car nous avons sans arrêt prolongé des mesures qui soi-disant devaient être arrêtées. Je reprends l'exemple des restaurateurs qu'a pris Mme la présidente : le jour où vous instituerez un passe sanitaire, je vous assure que vous ne pourrez pas empêcher qu'ils le demandent pour que l'on pénètre dans leurs établissements.
J'en suis absolument certain : vous instituez un dispositif qui n'aura pas de limite dans la discrimination, de la même façon que même si les restaurateurs sont tenus de par la loi de donner un verre d'eau à toute personne le demandant, ils ne le font pas. Peu à peu, une discrimination se généralisera, ce qui n'est pas la même chose que de demander de façon ponctuelle un test : vous instituez quelque chose de nouveau qui est véritablement problématique.