La coexistence du 15, du 17 et du 18 en France est une anomalie dans le paysage européen ; beaucoup ne comprennent pas qu'il n'y ait pas un numéro unique pour les secours d'urgence. S'il faut un seul autre numéro, il doit être destiné au conseil médical, à une demande relative à des soins non programmés, soit tout ce qui encombre actuellement les centres 15. Si, par mesure de précaution, nous souhaitons mener une expérimentation sur plusieurs années, nous devons aussi affirmer haut et fort que l'on doit atteindre l'objectif d'un numéro unique, indissociable d'une plateforme commune départementale – j'insiste sur l'échelle départementale.
L'expérimentation sera sûrement très utile mais, dans mon département, l'Ardèche, nous avons marié le 15 et le 18 il y a onze ans – nous étions l'un des premiers départements à le faire. Nous avons donc du recul sur cette question. La loi peut d'ailleurs corriger quelques imperfections, mais laisser entendre que c'est compliqué serait un aveu d'impuissance. Nous devons être capables de trancher entre les forces qui s'opposent, et de mettre au centre de notre réflexion le patient, l'usager, qui a besoin d'un service efficace. Nous n'y parviendrons qu'avec un numéro unique et une plateforme commune.