Je regrette qu'on ait peu progressé sur le statut de l'élu, mais nous devons balayer aussi devant notre porte. Pour avancer, il faudrait être sûr d'éviter toute démagogie autour de cette question. Toutes les majorités ont craint qu'on dise que les élus se servent encore, qu'ils se donnent un statut particulier. Il y a d'ailleurs eu un débat sur l'expression à employer – il faudrait peut-être parler de « conditions d'exercice » du mandat…
Cette question se pose depuis des années. Nous avons du mal à l'assumer et certains élus, notamment des maires ruraux, ne sont pas forcément favorables à une évolution : ils ont peur qu'on les mette en cause, qu'on pense qu'ils ont des avantages incongrus, alors qu'ils passent des heures et des heures à s'occuper au quotidien, presque bénévolement, de leurs concitoyens. Le travail qu'ils effectuent dans leur territoire est irremplaçable.
Il faudra bien un jour s'atteler à cette question et, sans que quiconque verse dans la démagogie, garantir aux élus des conditions d'exercice du mandat plus stables et plus valorisantes.