Les réductions de peine seront désormais conditionnées à la bonne conduite des détenus et à leurs efforts en vue de leur réinsertion. Pour le moment, seuls 20 % des détenus peuvent travailler et les formations restent rares en prison. Sans compter que les rendez-vous avec un psychiatre, pour respecter une obligation de soins, sont attendus de longs mois. Quel sens donner aux dispositions votées, dès lors qu'elles ne peuvent s'appliquer ? Subordonner une réduction de peine à des efforts impossibles me paraît bizarre.
Qui plus est, un détenu malin s'inscrira partout, sachant que, dans un an, il n'aura de toute façon obtenu ni travail ni formation. Dans l'intervalle, il aura cependant témoigné de beaucoup d'efforts. Je trouve en somme dommage la disposition que vous avez votée.
Par ailleurs, ne vaut-il pas mieux que des détenus proches de la sortie quittent la prison accompagnés, dans le cadre d'une libération sous contrainte, par exemple, plutôt que de se retrouver livrés à eux-mêmes, une fois dehors ?