Messieurs, je fais de la politique depuis trente ans, et je n'ai jamais vu pareille désorganisation dans la préparation des élections !
Le samedi après-midi veille du deuxième tour, mon collègue Charles de Courson, député de la Marne, a fait un sondage auprès d'une vingtaine de maires de sa circonscription : dans 40 % des cas au moins, la distribution n'avait pas eu lieu du tout ou était incomplète. J'ai d'ailleurs reçu, là où je réside, dans la Meuse, la profession de foi de M. de Courson pour les départementales. J'ai cru à une plaisanterie, mais c'était en fait une erreur d'aiguillage qui avait expédié ses tracts chez les habitants de ma circonscription ! Par ailleurs, quand on distribue des documents, on demande les clés des immeubles collectifs. Cela n'a pas été fait auprès de mon organisme HLM.
Je vous pose deux questions très simples, auxquelles je souhaiterais que vous répondiez très clairement. D'abord, pourquoi avez-vous accepté l'appel d'offres alors que, manifestement, vous ne disposiez pas du personnel formé et payé pour réaliser la mission ? Ensuite, avez-vous été trompés sur la nature de l'appel d'offres ? Si vous l'avez accepté en connaissance de cause, la responsabilité des dysfonctionnements vous incombe directement – ce que beaucoup de monde commence à dire. Si ce n'est pas le cas, c'est que vous avez été trompés.