Intervention de Éric Paumier

Réunion du mardi 29 juin 2021 à 17h00
Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la république

Éric Paumier, co-président de Hopps Group :

Dans les jets de documents, ce sont autant des membres du personnel interne que des intérimaires qui sont en cause : c'est donc une question de personnes et non de catégorie de personnel.

Comment contrôlons-nous la distribution ? Vous l'avez compris, au moyen du PDA dont chaque distributeur est muni. Nous pouvons la suivre en temps réel et vérifier qu'elle est effective. Cela a été le cas pour le premier tour sauf pour les 1,95 % de plis non tracés.

Comment le ministère de l'Intérieur a-t-il contrôlé notre action ? Grâce à un reporting : nous lui avons fourni chaque jour, et à plusieurs moments au cours de la journée, des données relatives à l'avancement de la distribution – globales pour les deux scrutins et détaillées par département. De la sorte, nous avons pu faire part des difficultés que nous rencontrions.

Pour le second tour, je l'ai dit, le contrôle a été renforcé. Les représentants de l'État au niveau local sont allés voir comment les choses se passaient sur le terrain. Dans certains cas, ils nous ont aidés : ils se sont renseignés pour savoir si les plis non livrés allaient arriver, ou se sont rendus chez les routeurs.

Au demeurant, nous avons fait dresser plusieurs constats d'huissiers, sans pouvoir le faire partout, ce qui, en une journée, est impossible compte tenu de l'ampleur de la tâche. Certains huissiers ont constaté qu'il manquait des plis dans certains lots : par exemple, là où 100 000 plis étaient déclarés, les lots n'en contenaient que 80 000. Nous n'y avons absolument aucune part de responsabilité, n'étant pas chargés de la mise sous pli. Voilà comment les opérations ont été contrôlées.

Nous faisons en ce moment l'objet de nombreux commentaires. Tout à l'heure, le ministre de l'Intérieur a rappelé que nous avions conclu un marché pour quatre ans, mais nous n'avons pas le sentiment qu'il ira à son terme. Ma parole est donc assez libre : de notre point de vue, réaliser deux opérations d'une telle ampleur en une semaine représente une très grande difficulté, pour n'importe quel opérateur, y compris La Poste ou les gens chargés de la mise sous pli. Si on nous demandait que faire pour améliorer la situation à l'avenir, avec ou sans Adrexo, nous conclurions sans doute qu'il faudrait, dans la mesure du possible, prévoir deux semaines entre les deux tours. C'est ce qui se passe dans la plupart des pays d'Europe, où se tiennent des élections aussi importantes que les nôtres, et cela fonctionne plutôt bien.

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