La forte décrue que nous avons observée dans les centres de vaccination a été assez catastrophique. Cependant, à la suite des annonces présidentielles, la vaccination suscite un engouement majeur qui nous obligera à décupler nos capacités à vacciner partout et tout le temps – peut-être en ouvrant de nouveaux centres à des horaires différents ou en se concertant davantage avec les communes. Nous détenons les doses nécessaires : le problème se situe plutôt dans notre capacité à les injecter.
Dès lors qu'une population est éligible à la vaccination, il me semble normal qu'elle fasse l'objet d'une surveillance au travers du passe sanitaire. Dans un prochain amendement, je proposerai l'instauration d'un passe provisoire qui pourrait être accordé après une primo-vaccination. Certes, les études montrent qu'une seule dose de vaccin ne protège qu'à 30 % ou 40 % contre le variant delta, mais elle n'en demeure pas moins partiellement efficace au bout de quinze jours. La question est légitime ; elle rejoint la discussion que nous avons eue tout à l'heure à propos du taux d'anticorps à partir duquel on peut considérer qu'une personne est protégée. Ne devrions-nous pas nous adapter à la demande croissante des Français et les accompagner dans cette primo-vaccination en leur accordant un passe sanitaire provisoire, valable à compter du quatorzième jour suivant la première injection et pour une durée maximale d'environ trois semaines ? Ce ne serait pas l'idéal, mais ce serait mieux que rien – en tout cas, cela aurait plus de sens que de laisser filer les choses jusqu'au 30 septembre sans surveillance.