Intervention de Olivier Véran

Réunion du mardi 20 juillet 2021 à 21h00
Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la république

Olivier Véran, ministre :

Je l'ai dit en séance publique : il existe très peu de contre-indications ; il s'agit d'une réaction gravissime à la première injection d'ARN messager ou de cas rarissimes d'allergie au PEG 2000. Or nous sommes alertés par des patients qui nous indiquent qu'ils sont allergiques à un antibiotique ou que leur médecin leur a dit qu'ils ne pouvaient pas être vaccinés. Nous ne devons pas entrer dans cette logique, sinon nous allons priver de protection des gens qui devraient normalement avoir accès au vaccin. Je propose que nous travaillions sur cette question dans le cadre du décret.

Pour alimenter votre réflexion, je vous dirai juste que quand on pose la question aux médecins, ils estiment qu'il y a 20 % de personnes allergiques aux antibiotiques, alors que, dans la littérature médicale, on cite une proportion de 3 % : le risque de surestimation est donc réel. J'entends dans des centres de vaccination dire qu'on n'a pas pu vacciner telle dame parce qu'elle était enceinte, ou que tel monsieur, piqué par un hyménoptère, a fait une réaction allergique : ce ne sont pas des contre-indications !

Nous irons néanmoins dans le sens que vous souhaitez, madame Untermaier : il faut simplifier les choses pour celles et ceux qui ne peuvent pas être vaccinés – mais, j'y insiste, elles ne sont que quelques centaines dans le pays. Reste à savoir si la dérogation au passe sanitaire sera assortie d'une demande de port d'un masque de protection du type FFP2.

Demande de retrait ou, à défaut, avis défavorable.

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