Intervention de Danièle Obono

Réunion du mardi 14 septembre 2021 à 21h00
Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la république

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Obono :

Je ne comprends pas très bien le sens de l'intervention du ministre. Alors qu'il est en poste depuis juillet 2020 – et peut-être plus pour très longtemps –, il prétend avoir le monopole de la connaissance du sujet. Voilà quatre ans que nous présentons cet amendement. Je suis députée du 18e arrondissement de Paris et vis au quotidien la réalité des familles, des parents qui sont victimes de ces enfants. Je connais le dossier pour avoir suivi les travaux du rapporteur et de M. Savignat, et participer à ceux de la commission d'enquête sur les migrations, qui porte notamment sur ce sujet. Les propos du ministre me paraissent donc pour le moins déplacés.

Nous ne disons pas que vous ne faites pas preuve d'humanité – nous avons suffisamment travaillé sur ce sujet avec des collègues de La République en marche, des Républicains ou d'autres groupes pour ne pas se faire ce genre de procès –, mais que vos propositions pour résoudre ce problème réel s'inscrivent dans une logique sécuritaire. Si celle-ci peut être nécessaire, même pour des mineurs, l'empilement de mesures en ce sens crée un cadre qui va à l'encontre du besoin de protection de ces enfants. Même délinquants, ce sont d'abord des enfants. C'est pourquoi je m'inscris en faux contre vos propos. Il est insupportable d'entendre dire que les uns font des propositions, et que d'autres n'en font pas. Depuis quatre ans, nous proposons des mesures. Vous ne les approuvez pas, c'est votre droit, mais ne nous insultez pas en disant que nous ne proposons rien.

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