C'est toute la difficulté, et c'est le travail des enquêteurs.
Je répète, face aux cris d'orfraie de certains, qu'on ne prend pas les empreintes des mineurs pour leur faire du mal. On a du mal à suivre ces gamins car, au gré de leurs mésaventures judiciaires, ils changent d'identité, d'âge, de nationalité. C'est pourquoi la plupart des magistrats souhaitent un meilleur suivi. Il faut sortir d'une forme de dogmatisme : il n'y a pas les bons, d'un côté, et les méchants, de l'autre, partisans du « paluchage ». Nous voulons tous aider ces enfants, et c'est l'objet de cette disposition.
Lorsque les mineurs sont pris en charge par les services civils ou de suivi pénal, ils sont accueillis dignement. Je vous invite à visiter ces lieux, si vous ne les connaissez pas. Tous les quinze jours, je rencontre des mineurs non accompagnés, soit dans des centres éducatifs fermés (CEF), soit dans les milieux ouverts, et je vois les efforts réalisés pour les aider et les sortir de cette situation. Tous les personnels de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) font preuve d'une grande humanité. « Y a qu'à, faut qu'on », comme si nous ne faisions rien et que vous aviez toutes les solutions, clés en main ! C'est tellement facile !