Très souvent, dans ces situations, on ne retrouve plus le mineur une fois libéré. L'article 12 prévoit de ne le retenir que vingt-quatre heures. L'objectif n'est pas de l'incarcérer mais de l'avoir sous main de justice pour statuer, envisager une aide ultérieure, des mesures répressives s'il le faut, des actions éducatives. On a besoin de leur présence. S'ils repartent à Barbès, ils seront libres, mais de se retrouver aux mains de types qui les drogueront, les tiendront et les contraindront à voler sur les Champs-Élysées. On connaît cela dans toutes les grandes villes. Tous les magistrats que je rencontre me disent exactement la même chose.