De telles pratiques visent à changer ce que sont les personnes, ce qui est insupportable – et cette volonté peut exister dans d'autres domaines. En la matière, en tout cas, nous revenons de loin : souvenons-nous que dans les années soixante, l'homosexualité pouvait être poursuivie pénalement en France, en Grande-Bretagne et dans d'autres pays encore. Heureusement que nous avons fait quelque progrès !
Vouloir changer les individus est l'expression d'une suffisance absolue. C'était souvent le fait des autorités, de l'État ou des religions. Tel ne semble plus être le cas et c'est tant mieux parce que les souffrances, à la fois mentales et physiques, que l'on peut infliger aux personnes concernées sont insupportables. Une société ouverte et humaniste ne peut les tolérer.
C'est pour cette raison que nous soutiendrons, Madame la rapporteure, votre proposition de loi. Certes, certains juristes ont pointé du doigt des difficultés, mais il importe de faire savoir que ce genre de pratique est à proscrire dans nos sociétés. Les personnes doivent être prises comme elles sont, sans chercher à les changer dans ce qu'elles sont dans leur intimité et donc dans leur orientation sexuelle déterminée à la naissance, qu'il faut simplement accepter.