Pour poursuivre nos échanges sur le concept d'identité de genre, j'aimerais évoquer le phénomène des « détrans », qui est en train de prendre de l'ampleur. Certains jeunes, après avoir souffert d'une dysphorie de genre au cours de leur adolescence, reviennent en arrière : selon les études, cela concernerait 60 à 90 % d'entre eux. Or certains jeunes ont été incités à subir des interventions médicales pour assumer leur transition. S'ils viennent à le regretter, c'est trop tard.
Votre proposition de loi prend-elle en compte ces incitations à assumer une transition de genre, sachant qu'un adolescent est un être en construction ? Prend-elle en compte ce que l'on appelle aujourd'hui la « fluidité » et la possibilité de revenir en arrière ? Les pratiques qui, pour affirmer une identité de genre, vont jusqu'à la transformation physique, peuvent-elles être sanctionnées ? Il semble important de prendre en compte le phénomène des détrans, qui se développe dans certains pays, y compris en France. Il faut voir tous les aspects de la question et ne pas risquer de créer un phénomène de « détransphobie ».