J'exprime ma sollicitude envers les victimes des atteintes dont il est question dans ce rapport. Ces actes, spécialement lorsqu'ils sont commis par des religieux, doivent cesser et être sanctionnés avec une sévérité intraitable. Vous indiquez que « l'Église catholique est, hormis les cercles familiaux et amicaux, le milieu où la prévalence des violences sexuelles est la plus élevée », la comparant avec l'Éducation nationale, les camps de vacances, les activités culturelles et sportives. Des rapports aussi fouillés que le vôtre ont-ils été publiés pour ces secteurs, qui permettent cette affirmation ? Il ne revient pas aux fidèles de procéder au dédommagement des victimes via le denier du culte, dites-vous. Ce serait en effet un détournement de la nature de ces dons, et l'État ne saurait admettre que ces versements assortis d'une déduction fiscale importante soient orientés vers un objectif autre que celui des donateurs. Le fonds sera donc alimenté par le patrimoine des agresseurs et celui des institutions relevant de l'Église, en l'occurrence l'Union des associations diocésaines de France. Mais leur objet statutaire étant uniquement de subvenir aux frais et à l'entretien du culte catholique, n'est-ce pas un autre détournement ?