Les préfets doivent retrouver un rôle majeur de coordination de l'action publique, dans tous ses domaines. Nous avons tous connu des situations abracadabrantesques. Par exemple celle où le préfet attribue une subvention au titre de la DETR pour financer des travaux de modernisation d'une école que le DASEN propose de fermer deux ans après. Autre exemple, dans le domaine de la santé : il arrive qu'un directeur de l'ARS soit obligé d'appeler le préfet à la rescousse, car il n'arrive plus à gérer une situation difficile avec les usagers à la suite d'une décision prise hâtivement. Je suis en train de le vivre sur mon territoire. Je ne parle même pas de la crise sanitaire au cours de laquelle il y a eu, dans certaines régions, des problèmes de coordination entre la préfecture et l'ARS. Nous avons besoin d'un préfet qui incarne pleinement l'unité de l'État. De nombreux collègues y sont très attachés et c'est en cela que cette loi est importante.
On parle beaucoup de décentralisation, mais on parle nettement moins de déconcentration. Il est tout aussi important pour les élus locaux d'avoir une décentralisation réussie qu'une déconcentration réussie.