Je rappelle qu'il existait auparavant un autre dispositif, le Fonds forestier national, qui a été supprimé au début des années 2000. Ses crédits s'élevaient à 100 millions d'euros par an ; ceux alloués au DEFI forêt s'élèvent en tout et pour tout à environ 10 millions d'euros par an. Le calcul des sommes qui ne sont plus allouées à l'investissement forestier démontre que le montant perdu en raison du désengagement de l'État est supérieur à 1,5 milliard d'euros.
Le DEFI forêt est donc le dernier outil disponible, et il faut préserver. Contrairement à ce que l'on croit généralement, la forêt française ne progresse pas en peuplement ; si elle gagne en superficie, la qualité du bois qui y est produit tend à régresser. Il faut donc favoriser l'investissement forestier afin d'assurer l'approvisionnement des scieurs comme la pérennité de nos boisements.
Il s'agit là d'un impératif. La position du Gouvernement consistant à maintenir le DEFI forêt, exposée dans le cadre de l'examen du projet de loi de finances, est très juste. Nous proposons de lui apporter quelques améliorations.
En tout état de cause, il faudra sans doute envisager des sommes supérieures à 10 millions d'euros, compte tenu de l'importance des enjeux forestiers. La forêt contribue à la production d'énergie renouvelable tout en permettant le stockage du carbone. Il faudra donc bien envisager la mobilisation de la taxe carbone au profit de cette filière…