C'est de l'inquiétude que m'ont inspirée les résultats du référendum : le score de 90 % ne paraît pas révélateur, dans la mesure où une partie de la population a décidé de ne pas participer au scrutin. Certes, du point de vue de la loi, il est valable, il n'en reste pas moins que deux populations bien distinctes, avec des idées différentes, s'opposent dans l'archipel. Même si le ministre est relativement optimiste, je ne voudrais pas que nous retombions dans les travers que nous avions pu connaître, par exemple avec la crise d'Ouvéa. Je crains une guerre larvée.
Après l'inquiétude, j'ai compris que vous vouliez proposer ce que l'ancien garde des Sceaux, Jean-Jacques Urvoas, qui connaît bien le sujet, appelle un « État associé ». S'agit-il de pistes que vous avez déjà évoquées avec les acteurs concernés, ou seulement d'une réflexion ministérielle, alors qu'aucune avancée n'est encore possible sur le terrain ?