Tout d'abord, je voudrais vous faire part de notre admiration pour la manière dont vous gérez cette crise grave et inédite avec l'ensemble de vos équipes, ainsi que les préfets, les élus locaux et les soignants, bien sûr : je salue le travail qu'ils accomplissent au quotidien.
Même si, au départ, le passe sanitaire a permis une montée en puissance et s'est révélé d'une efficacité redoutable par rapport à celle d'une obligation vaccinale, on peut se demander s'il ne faudrait pas aller plus loin. Le nombre de non-vaccinés reste important. Les soignants manifestent leur exaspération de voir arriver dans les établissements des gens qui pourraient ne pas y être et qu'ils sont obligés de prendre en charge dans des conditions difficiles. Les vaccinés se demandent s'il ne va pas falloir fermer de nouveau le pays à cause de certaines personnes qui n'avaient pas pris conscience de la gravité de la situation – on en voit même, à la télévision, dire : « Si j'avais su… », alors que l'on passe depuis plus d'un an des messages parfaitement clairs. Ne faudrait-il pas responsabiliser chacun, ne serait-ce que pour faire éviter certaines tensions ? Espérons que cette nouvelle vague sera absorbée et que la suivante sera moins forte, mais nous ne sommes pas sûrs d'avoir tout vu…
Évitons surtout de mener des réformes à l'hôpital parallèlement à la prise en charge de la crise. La priorité, pour nos soignants, est de continuer à se concentrer sur la gestion du covid-19. Je sais que c'est votre volonté, mais cela ne se traduit pas toujours sur le terrain. Qui plus est, l'hôpital souffre d'un absentéisme lié à la non-vaccination de certains professionnels.