Ce n'est pas la peine de s'énerver à propos de l'élection présidentielle : il ne s'agit pas là de la campagne de Mélenchon ou de Pécresse. Le problème tient au fait que le peuple n'a plus confiance dans ses élites. Vous aurez beau dire aux Guadeloupéens qu'ils peuvent se faire vacciner, ils ont intégré que, de toute façon, on ne leur dit que ce qu'on veut bien leur dire et que les recommandations ne correspondent pas forcément à leur intérêt. Il faut dire que, dans un certain nombre d'occasions, on s'est moqué des gens. Je pourrais citer le nuage de Tchernobyl, censé n'avoir jamais franchi le Rhin, mais je m'en tiendrai à un exemple plus contemporain : celui des masques. Un jour, on nous disait qu'il ne fallait pas en porter, et le lendemain c'était le contraire car il y en avait à nouveau…
Je comprends que l'establishment tienne un discours rassurant, à l'image de ce que vient de faire M. Larrivé. Mais la question qui se pose est celle de l'exemplarité, car les gens savent bien que, souvent, ce qui est présenté comme étant l'intérêt général n'est en réalité que l'intérêt particulier de ceux qui parlent. Je milite donc pour que les choses soient claires et qu'on ne raconte pas n'importe quoi dans le seul but d'avoir un peu moins de buzz dans les journaux : il faut dire la vérité.