Intervention de Alain Géry

Réunion du mardi 20 février 2018 à 9h05
Groupe de travail sur les conditions de travail à l'assemblée nationale et le statut des collaborateurs parlementaires

Alain Géry, SOLIDAIRES Assemblée Nationale :

Je souffre d'une hypothyroïdie congénitale qui affecte en partie mon métabolisme. Je fais les choses un peu plus lentement que les autres, mais je marche, et j'agis à peu près comme tout le monde. Mon handicap est plus ou moins visible.

Je travaille au service du courrier depuis des années. Comme il y avait une bonne ambiance, je n'étais pas trop tenté d'aller voir ailleurs. Maintenant, j'avance en âge. Je suis premier agent depuis vingt-deux ans. J'aspirais peut-être à autre chose : j'ai fait le tour du courrier.

Chaque année, je signe mes notes qui sont excellentes, car je prends mon travail à cœur. On me dit que je pourrai aspirer à obtenir le grade de chef de groupe – ce qui serait bien –, mais cela fait des années que j'entends cela de la part de la direction de mon service. J'en ai discuté avec l'administration : ils ont surtout peur qu'un changement de service me déstabilise, et que je sois un peu perturbé si je ne suis plus dans mon milieu habituel. Mais ils n'y sont pas du tout ! Si je suis affecté dans un autre service, j'apprendrai un nouveau travail. Je saurai le faire – j'apprends en prenant des notes, jusqu'à ce que j'y arrive. Une fois que j'aurai compris comment les choses fonctionnent, ça ne posera pas de problème. Quant à l'encadrement, je crois qu'on peut aussi apprendre à faire travailler les autres. Il y a des formations. Pour moi, ça ne poserait pas de problème insurmontable. Eux, je vois bien qu'ils ont peur.

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