J'appartiens aux services techniques de l'Assemblée et, en vingt-cinq ans de maison, j'ai constaté que l'accessibilité des bâtiments s'était grandement améliorée. Malheureusement, on assiste parfois à de vrais retours en arrière lorsque la décision est prise de supprimer la présence humaine.
Il y a quelques années, l'accueil de l'immeuble du 233 boulevard Saint-Germain, qui abrite plusieurs services de l'Assemblée, a été supprimé. Auparavant, la personne à mobilité réduite qui se présentait devant le bâtiment pouvait compter sur une présence humaine pour l'aider à y accéder. La politique de non-recrutement qui amène à tarir la catégorie des agents a conduit à supprimer des postes d'accueil et à prévoir des accès automatisés à ce bâtiment. Il existe bien un accès spécifique pour les handicapés, mais il est certain que le non-remplacement du personnel en place contribue bien souvent à transformer l'accès des handicapés en parcours du combattant.
C'est vraiment dommage car, je reconnais qu'ailleurs – je pense à l'accueil des 126 et 128 rue de l'Université – d'importants travaux ont été faits et prennent en compte l'accessibilité des personnes handicapées. Cela explique en tout cas notre position : pour intégrer des personnes handicapées à l'Assemblée nationale, il faut commencer par ouvrir des concours de fonctionnaires.