Intervention de Trixie Meyssonnier

Réunion du mardi 6 mars 2018 à 8h45
Groupe de travail sur les conditions de travail à l'assemblée nationale et le statut des collaborateurs parlementaires

Trixie Meyssonnier, secrétaire générale au Syndicat national des collaborateurs parlementaires-Force Ouvrière (SNCP-FO) :

Très bien.

Encore une fois, nous rencontrons un problème avec les statistiques. Par le biais de ce que l'on pourrait appeler le site de l'Assemblée nationale, nous avons connaissance des collaborateurs qui sont en situation de handicap moteur. En revanche, nous n'avons pas de données statistiques particulières, notamment en ce qui concerne les circonscriptions. Je ne sais pas si la division de la gestion financière parlementaire peut demander, au moment du recrutement, si la personne est ou non en situation de handicap et nous faire remonter l'information. Cela nous permettrait de faire un suivi particulier de ces statistiques et de voir si le nombre d'embauches de personnes en situation de handicap augmente.

Dans les entreprises de plus de vingt salariés, les personnes en situation de handicap doivent représenter au moins 6 % des effectifs. À l'Assemblée nationale, cela ne peut évidemment pas être le cas puisque nous sommes considérés comme 577 très petites entreprises (TPE). Une fois de plus, nous voyons que l'absence de statut peut empêcher les collaborateurs parlementaires d'avoir accès au droit, en l'occurrence celui des personnes en situation de handicap.

Nous vous proposons aussi d'organiser périodiquement des campagnes d'information et de sensibilisation pour améliorer le regard qui est porté sur le handicap. Des partenariats pourraient être développés avec les établissements spécialisés pour l'accueil des élèves en situation de handicap, notamment pour la promotion d'élèves stagiaires. Cette initiative permettrait d'ouvrir le regard que nous portons sur le handicap et de montrer à ces jeunes – potentiels collaborateurs – qu'ils peuvent venir travailler à l'Assemblée nationale, malgré leur handicap.

Dernière proposition simple : il faudrait formaliser toutes ces informations dans le livret d'accueil des députés et des collaborateurs.

Ces solutions peuvent, pour la plupart, être mises en œuvre assez rapidement. L'Assemblée nationale se doit d'être exemplaire, ont dit mes collègues. Nous sommes évidemment de cet avis. Nous considérons que l'émergence d'une société inclusive, moins individualiste, relève d'une responsabilité collective qui engage chacun de nous.

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