Lors de son arrivée à l'Assemblée nationale, M. Abad a remarquablement été pris en charge : dans l'hémicycle, son pupitre et son siège ont été modifiés à son intention. Trois places ont été modifiées afin de pouvoir recevoir des personnes en fauteuil roulant.
Il est vrai que tout ce qui regarde l'accessibilité est coûteux, mais, en plus de cinq ans de fréquentation de la maison, j'ai constaté des progrès considérables. L'accès des fauteuils roulants à l'hémicycle a été grandement amélioré.
C'est une belle mentalité qui est à l'œuvre, mais de petites difficultés demeurent au quotidien. En outre, il règne une certaine omerta : les gens n'osent guère aborder les sujets ou ne le font qu'à voix basse, nous l'avons constaté à l'occasion de cette affaire de cantine que j'ai évoquée. En certaines occasions, l'AFCP a envoyé des courriers dont certains sont restés sans réponse. C'est pourquoi nous sommes très heureux de participer à ce débat afin d'évoquer ces sujets.
Nous avons par ailleurs été sollicités au sujet du quota de 6 % de personnes handicapées dans les entreprises et les administrations ainsi que de celui de la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH). Il est vrai que, dans le contexte de très petite entreprise (TPE) qui caractérise l'emploi des collaborateurs parlementaires, il serait difficile d'exiger un quota de collègues handicapés.
Le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères organise des concours d'entrée réservés aux personnes handicapées, fondé sur un quota. Certes, on sort ainsi du cadre des collaborateurs, mais cela peut ouvrir vers une réflexion plus globale.