Depuis un peu plus de cinq ans que je travaille à l'Assemblée nationale, je n'ai pas constaté une telle discrimination. Je l'ai dit, l'un des collaborateurs de M. Abad était en fauteuil roulant, ce qui n'était pas toujours simple ; et il est parti ailleurs pour faire autre chose. Vous avez auditionné l'un de nos collègues que je croise depuis quelques années ; je n'ai pas l'impression qu'il fasse l'objet d'une quelconque discrimination.
Je répète toutefois qu'il règne une sorte d' omerta, et que les handicaps sont plus ou moins visibles. Lorsque l'on débute dans un emploi, on ne va pas dire que l'on est atteint d'une maladie de longue durée ou d'un cancer. L'une de mes collègues a eu un cancer dont elle est guérie depuis quatre ans ; elle est toujours suivie au titre du contrôle, mais je ne suis pas sûre que sa députée employeuse soit au courant.
De fait, les intéressés ont parfois peur de perdre leur poste, ce qui est regrettable. Au demeurant, ce type de situations excède le seul cadre de l'Assemblée nationale, même si cette institution se doit d'être exemplaire.