Intervention de Dominique Le Douce

Réunion du mardi 27 mars 2018 à 9h40
Groupe de travail sur les conditions de travail à l'assemblée nationale et le statut des collaborateurs parlementaires

Dominique Le Douce, directeur des actions associatives à L'Association pour l'insertion professionnelle et sociale des personnes handicapées (LADAPT) :

Monsieur le président, je suis un peu déstabilisé parce que je trouve que vous avez déjà fait une très belle présentation de notre association.

Elle a été créée en 1929 par Suzanne Fouché. Dès sa création, son fil conducteur était de favoriser l'accès à la formation et à l'emploi des invalides, notamment des invalides de guerre. LADAPT regroupe 120 établissements et services que l'on peut classer en quatre grandes familles d'établissements : des centres pour enfants ; des centres de formation professionnelle ; des établissements et services d'aide par le travail (ESAT) et des ESAT hors les murs ; des centres de rééducation où, comme j'ai coutume de le dire, nous accueillons le jeune qui a été victime d'un accident de la route, le vendredi ou le samedi soir à la sortie d'une discothèque, et qui est ce que l'on appelle une personne cérébro-lésée, c'est-à-dire ayant subi un traumatisme crânien. LADAPT, qui accompagne 16 000 personnes chaque année, emploie 3 000 professionnels et bénéficie du concours de 500 bénévoles.

En 1997, nous avons créé la semaine pour l'emploi des personnes handicapées. Depuis trois ans, cette manifestation est devenue la semaine européenne pour l'emploi des personnes handicapées, durant laquelle nous essayons de susciter des initiatives favorisant la rencontre entre des demandeurs d'emploi et des recruteurs – notamment des chefs d'entreprise – en Italie, en Espagne, en Belgique et bientôt, nous l'espérons, en Irlande.

LADAPT est organisée en neuf régions pour sa partie « professionnelle » et en treize régions pour son réseau des réussites, celui des bénévoles de l'association.

Quel est notre bilan ? Tous les cinq ans, nous revisitons notre projet associatif. Lorsque nous avons fait le dernier bilan, avec le concours de 600 personnes que l'on appelle les parties prenantes de l'association, nous avons réalisé que celles qui connaissaient le moins bien notre projet étaient les personnes handicapées auxquelles il est destiné. Forts de ce constat, nous avons construit un nouveau projet associatif, « Vivre ensemble, égaux et différents », pour la période 2016-2020. Il a été construit à partir des contributions des acteurs de l'association – personnes handicapées, bénévoles, salariés, partenaires.

Trois grandes orientations philosophiques vont guider notre action durant les quinze prochaines années : sortir des catégories instituées pour construire la citoyenneté des personnes ; associer toutes les parties prenantes – en priorité les personnes en situation de handicap – en amont de toute réflexion ; prendre soin de la personne en la rendant souveraine – et donc actrice – de ses choix.

Ces grandes orientations se déclinent en neuf fiches action : favoriser la capacité de décider et d'agir de la personne en situation de handicap, ce qui correspond à la notion d' empowerment ou d'autonomisation ; faire participer tous les acteurs ; favoriser l'accès aux soins et optimiser les parcours de soins ; accompagner durablement en entreprise la personne handicapée ou vulnérable ; aider à l'accès au logement et à l'épanouissement dans l'habitat ; faciliter l'accès à la culture ; prendre en compte la dimension de la vie affective, amoureuse et sexuelle ainsi que la parentalité des personnes en situation de handicap ; encourager l'accès au sport ; faciliter les transitions de la vie, le passage de l'enfance à l'adolescence ou de l'adolescence à l'âge adulte, et accompagner les personnes handicapées vieillissantes.

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