Nous avons rencontré la cellule Thémis, mise en place par le ministère des armées et qui a déjà pris en charge plusieurs cas, ainsi que le collectif de lutte contre le harcèlement sexuel dans l'enseignement supérieur (CLASCHES), qui agit dans un milieu où les rapports hiérarchiques et le poids symbolique peuvent jouer de la même manière qu'à l'Assemblée nationale, l'université. À cet égard, la cellule de veille et d'information sur le harcèlement sexuel de l'université Lille III pourrait utilement être auditionnée. Enfin, nous avons rencontré l'Association contre les violences faites aux femmes au travail (AVFT).
Il ressort de ces rencontres que la libération de la parole des femmes se fait lorsque les instances adéquates sont mises en place. L'existence d'un protocole clair et la possibilité d'écouter les signaux faibles agissent durablement sur la réduction des cas de sexisme et d'agression. Qu'une cellule puisse être constituée au su et au vu de tous, agir selon des modalités connues de tous, et être contactée avant que des faits plus graves ne se produisent est, à cet égard, essentiel. Par ailleurs, toutes les associations qui travaillent dans ce domaine font le même constat : les estimations dont nous disposons sont fort probablement très en deçà de la réalité.