La sauvegarde des espaces agricoles et naturels me préoccupe car ma circonscription abrite 343 communes ainsi que le onzième parc national. Or, étrangement, c'est dans les espaces ruraux que l'on artificialise le plus – il y a tellement d'espace que l'on se dit qu'on peut y aller ! Il semblerait que les plus-values réalisées par les promoteurs immobiliers et entreprises du bâtiment et travaux publics soient particulièrement élevées. Pensez-vous que l'on taxe suffisamment la conversion des terres agricoles en terrains constructibles ?
Concernant l'habitat rural, les constructions typiques, faites de pierres, de lave, de briques ou même de terre sont plus difficiles à rénover en raison du coût élevé des travaux. Les gens ont donc tendance à délaisser les cœurs de village et à construire plus loin, contribuant ainsi au mitage. Comment faire pour favoriser la rénovation de l'habitat traditionnel, qui compte de nombreuses passoires énergétiques et même des taudis, et où vivent nombre de personnes âgées ?
Pour limiter l'artificialisation des sols, il faudrait reconsidérer l'habitat rural et repenser le calcul de la dotation d'équipement des territoires ruraux (DETR), qui repose uniquement sur le nombre d'habitants, en y intégrant l'espace.