Depuis le début du confinement, la situation des étudiantes et des étudiants précaires est alarmante, qu'il s'agisse de leur isolement, de leur accès aux outils numériques ou du manque de nourriture. Avant la crise, plus de 20 % des étudiants vivaient déjà en dessous du seuil de pauvreté et leur accès aux soins et aux examens médicaux était problématique. Des annonces ont, certes, été faites, notamment par le Président de la République le 13 avril, mais leur traduction dans les faits tarde et elles sont largement insuffisantes. Les CROUS ont indiqué que, depuis le début du confinement, les aides avaient augmenté de 79 %. Les aides sociales versées au titre de la Contribution de vie étudiante et de campus (CVEC), auxquelles vous avez fait allusion, ne peuvent suffire : elles dépendent non seulement du bon vouloir de chaque établissement mais aussi des fonds restants de la CVEC. Une aide nationale, spécifique et importante, est donc nécessaire et urgente. Pouvez-vous nous en dire davantage sur la date à laquelle les aides seront versées ?
Des mesures ont été annoncées en matière d'exonération des loyers, mais elles ne concernent que ceux qui ont pu quitter leur logement en cité U. Qu'en est-il de ceux qui ont dû y rester ? Cette exonération vaut-elle pour toute la durée du confinement ?
Enfin, cette crise vous amène peut-être à réfléchir différemment à la condition des étudiantes et des étudiants. Le groupe GDR devait défendre, dans le cadre de sa journée d'initiative parlementaire, une proposition de loi créant un revenu étudiant inconditionnel, au motif qu'étudier est un travail. Quel regard portez-vous sur une telle proposition ?