Intervention de Pierre Dharréville

Réunion du mercredi 29 avril 2020 à 15h00
Mission d'information sur l'impact, la gestion et les conséquences dans toutes ses dimensions de l'épidémie de coronavirus-covid 19 en france

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

Pourquoi avoir tant tardé à entendre les alertes sur le risque pandémique et sur la faiblesse des moyens investis dans la recherche, lancées notamment par Bruno Canard en 2015 ou la section 27 du CNRS ? En recherche fondamentale, le retard est préjudiciable et se rattrape difficilement. À la dégradation de la recherche publique répondent les insuffisances de la recherche privée – quand il n'y a pas de marché, il n'y a pas de crédits. Le groupe Sanofi distribue des dividendes, supprime des emplois, notamment dans la recherche, et perçoit le crédit d'impôt recherche. Quelles dispositions avez-vous prises pour éviter que le reste de la recherche ne pâtisse des investissements consentis pour la lutte contre le Covid ?

N'avez-vous pas le sentiment que l'on a tardé à lancer les essais cliniques visant à valider ou à invalider des hypothèses thérapeutiques ?

Pouvez-vous nous indiquer de façon transparente la ventilation des crédits par structure ? Peut-on s'assurer que les résultats des recherches ne seront pas privatisés ?

Enfin, dans sa motion du 6 avril, la section 27 du CNRS souhaite contribuer activement à la création d'un plan national Covid-19 et pathogènes respiratoires émergents de grande ampleur visant deux objectifs : premièrement, accélérer de façon inédite les recherches menées sur des champs thématiques définis ; deuxièmement, développer des recherches d'interfaces. Elle estime que le CNRS doit exercer un rôle majeur vu la forte représentation de ses chercheurs et ingénieurs, techniciens et personnels administratifs dans les domaines de recherche fondamentale considérés. Quelle place réservez-vous au CNRS dans la lutte contre le Covid, et plus généralement dans l'avenir de la recherche ?

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