Infectiologue de terrain et clinicienne, je représente en quelque sorte le maillon entre les patients et la recherche scientifique.
La mobilisation médicale et institutionnelle sans précédent qui s'est déployée autour du Covid-19 marque un tournant. Nous le sentons très nettement sur le terrain. Nous avons été frappés par une pandémie qui touche absolument tout le monde et non pas une certaine catégorie de la population. Ce fait change totalement la façon dont nos structures gèrent collectivement le problème. Il a fallu se mobiliser presque en temps réel, à tous les niveaux et dans toutes les structures. Des réseaux se sont efficacement tissés entre les structures. Il faudra dresser un premier bilan qui mettra en valeur toutes les merveilleuses possibilités qui existent en France pour articuler un réseau de soins, un maillage hospitalier et des structures de recherche extrêmement performantes. Sur cette base, nous pourrons faire face à d'autres vagues du même virus ou à d'autres périls infectieux émergents. C'est ce que nous ressentons sur le terrain. Nous avons bâti quelque chose et avons passé un crash test : nous avons été très performants sur certains points, et il sera important de capitaliser sur cette expérience.
La recherche médicale est une force de la France, de même que son maillage territorial médical et ses ressources hospitalières, qui sont assez vaillantes. J'y ajoute les ressources institutionnelles de recherche ; ceux qui y travaillent sont bien plus qualifiés que moi pour en parler, car je n'en suis qu'un soldat.
Le message que je souhaite transmettre – et sur lequel je souhaite débattre – est le suivant : le crash test est réussi, mais nous pouvons mieux faire. Comment faire mieux en valorisant les forces de notre système, dont les productions de niveau international révèlent la qualité ?
S'agissant du détail du programme Discovery, je suis à votre disposition pour répondre à vos questions.