Pour moi qui viens du milieu de la recherche sur le sida, cette relation n'a rien d'inédit. La relation entre les scientifiques, le politique et la société est un domaine que nous connaissons bien. En l'espèce, elle semble particulièrement forte, car tout le monde est touché par l'infection.
Cependant, la relation que nous avons avec la société civile ne me semble pas suffisamment développée. Pour ma part, j'ai demandé aux autorités de faire en sorte qu'un représentant de la société civile siège au sein du CARE. Il y a là un manque dont ne souffre pas le conseil scientifique, avec lequel nous avons suggéré de créer un comité de liaison.
S'agissant des relations avec le politique, celles du CARE – si l'on exclut le ministère de la recherche – sont relativement faibles. Elles sont sans doute beaucoup plus développées au sein du conseil scientifique, ce qui ne m'empêche pas, en tant que présidente du CARE, d'être en contact avec le cabinet du Premier ministre ou avec le Premier ministre lui-même. Toutefois, ces interactions ne sont pas aussi fortes que celles que j'ai vécues dans le domaine du VIH-sida – ce rôle échoit plutôt au conseil scientifique.