Il est très important de bien positionner ces tests, car on relève beaucoup d'incompréhension dans ce domaine. Le RT-PCR permet d'effectuer un diagnostic, tandis que les tests sérologiques permettent le suivi de l'infection. Parmi ces derniers, il existe deux types de tests : les tests unitaires ou les TROD, tests rapides d'orientation diagnostique.
Ces tout petits dispositifs, qui peuvent être utilisés au lit du patient, posent des problèmes de sensibilité et de spécificité. Le système de détection est très rapide – pas plus de quinze minutes – et met en œuvre une réaction colorée. Il faut avoir une certaine habitude pour la lire, car il existe un risque de confusion : il n'est pas très facile d'observer une petite barre qui se colore au milieu d'une bandelette.
Quand on utilise ces tests dans des conditions où le virus peut circuler et où l'immunité de la population est faible, le nombre de faux positifs peut être élevé. Il peut y avoir plus de faux positifs que de vrais. Il faut donc recourir avec précaution à ces tests, car la valeur prédictive positive de leur résultat est extrêmement faible.
Heureusement, en parallèle, des techniques de référence ont été utilisées à l'institut Pasteur. Elles combinent plusieurs tests qui ont permis de définir un gold standard, et surtout un panel de sérums de référence, ce qui permet d'évaluer l'ensemble des kits.
Il existe aussi des tests de laboratoire, qui ne peuvent pas être pratiqués au lit du patient car ils utilisent des machines. C'est ce qu'on nomme les tests ELISA, mais il existe aussi d'autres techniques chimiques de détection des anticorps. Ces kits sont actuellement évalués par le CNR, comme l'ont été et le sont encore les tests rapides. On obtient de meilleurs résultats avec les tests machine qu'avec les tests unitaires. Les premiers permettront de faire des suivis sérologiques et surtout des enquêtes séroépidémiologiques de terrain, indispensables pour surveiller la montée de l'immunité collective.