Vous avez parfaitement compris l'un et l'autre, monsieur le président : les deux sont complémentaires. Aujourd'hui, l'objectif est d'éviter une reprise épidémique à très court terme. Les hôpitaux ne pourraient faire face à une vague épidémique comparable à celle que nous venons de vivre. Malgré tout, si l'on veut un jour pouvoir contrôler ce virus en termes de diffusion épidémique, il va bien falloir installer une immunité collective. C'est la seule chose qui permettra de transformer ce virus en un virus saisonnier ou en un virus qui disparaîtra.
Tout est question de temporalité. Dans les semaines et les mois qui viennent, il importe d'empêcher une nouvelle circulation du virus – on ne s'intéresse pas à l'immunité collective. Mais, à une échéance de deux ans, c'est l'immunité collective qui nous intéresse : c'est elle qui permettra que le coronavirus ne s'inscrive pas dans la durée.