Intervention de Philippe Vigier

Réunion du mercredi 29 avril 2020 à 17h15
Mission d'information sur l'impact, la gestion et les conséquences dans toutes ses dimensions de l'épidémie de coronavirus-covid 19 en france

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

Merci, mesdames et messieurs, vous êtes la fierté du pays. En voyant le combat que vous menez contre le Covid-19, j'ai une pensée pour Luc Montagnier. Je suppose que Françoise Barré-Sinoussi, qui a beaucoup travaillé sur le sida, y pense également.

Pouvez-vous aller un peu plus loin concernant l'essai Discovery ? Vous avez dit tout à l'heure qu'il vous a été demandé de continuer. Il n'y a pas de médicament miracle, il y a ces quatre protocoles et le fameux protocole du professeur Raoult, à qui le Président de la République a récemment rendu visite. Quand pourrons-nous savoir, avec un bilan à mi-parcours, si cet essai a permis d'avoir de premiers résultats probants ? Y a-t-il des molécules ou des protocoles à écarter ? Quand pourrons-nous avancer, en attendant d'avoir les fameux antiviraux de deuxième génération dont parlait l'une de vos collègues avec le Premier ministre le 19 avril ? Nous attendons aussi des médicaments anti-inflammatoires, car le coronavirus s'accompagne d'une très forte inflammation au niveau pulmonaire, qui entraîne souvent un processus létal pour le patient.

S'agissant de la sérologie et des tests, j'ai entendu les propos du professeur Bruno Lina. La direction générale de la santé nous l'a dit : depuis plus d'un mois et demi, l'ANR teste en parallèle plusieurs kits réactifs ; il y a aussi ceux de l'institut Pasteur. On sait depuis quelques jours qu'il y aurait de la sensibilité et de la spécificité. Quand disposerons-nous de tests ? Les Français s'interrogent.

Permettez-moi de réagir aux propos du professeur Bruno Lina : pourquoi ne menez-vous pas une étude aussi large que possible sur les 25 000 patients guéris ? Cela permettrait de connaître leur niveau d'anticorps IgG – immunoglobulines de type G – et de voir s'il y a encore des traces d'IgM – immunoglobulines de type M – résiduelles. À plus de six semaines du début de la maladie, cela pourrait être très intéressant.

Je pose à mon tour cette question sur le vaccin avec un peu d'insistance : serons-nous capables, dans un an, de vacciner le plus largement possible les Françaises et les Français ? Des études comparatives ont-elles été menées, notamment avec le coronavirus qui touche les animaux ? Des publications très intéressantes ont été faites à ce sujet depuis une trentaine d'années ; elles pourraient nous aider dans le combat que nous menons ensemble.

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