Hier, dans son discours, Édouard Philippe a expliqué que l'une des raisons des modifications de l'approche du Gouvernement concernant les doctrines en matière de tests, de masques ou de protections, venait de l'évolution même de celle des chercheurs. Il a ainsi expliqué que, entre la phase un et la phase trois, les chercheurs avaient évolué au sujet de la nécessité de procéder à des tests massifs. Partagez-vous cette analyse ? Les choses ont-elles évolué pour vous de manière assez significative pour expliquer le changement de position du Gouvernement ?
À partir du 12 mars, jour de l'allocution du chef de l'État, on voit tout à coup que les choses deviennent plus graves. C'est un tournant, en tout cas en matière de communication politique. Est-ce aussi un tournant pour vous ? La gravité et la contagiosité de ce virus se sont-elles véritablement révélées à partir de cette date ? Ou cela faisait-il longtemps que vous le pensiez dangereux de ce point de vue ? Aviez-vous tranché cette question et averti le Gouvernement ?
Il nous est expliqué que 100 000 tests par jour seront nécessaires à partir du 11 mai afin d'éviter qu'il y ait plus de 3 000 nouveaux cas par jour. Êtes-vous d'accord avec ces chiffres ? Je voudrais citer Vittoria Colizza, spécialiste en modélisation des maladies infectieuses, qui soutient que, au vu de toutes ces problématiques, il vaudrait mieux déconfiner début juin, à tout le moins en Île-de-France. Telle était l'approche initiale des modélisateurs. Que pensez-vous de ces dates et de ces données ? Comment pensez-vous que la France doublera le nombre de tests d'ici à deux semaines ? Nous en sommes à moins de 50 000 par jour.
S'agissant des enfants et des tests menés à l'hôpital Necker, vous parlez du degré de contagiosité. Sur quelle étude scientifique se base-t-on ? Ne croyez-vous pas qu'au nom du principe de précaution, on devrait suivre l'avis du conseil scientifique qui avait recommandé une reprise scolaire en septembre ?