Ces dernières années, de nombreuses alertes avaient été lancées au sujet du risque pandémique. Sans doute les chercheurs ont-ils du mal, parfois, à être entendus quant à la nécessité de leur donner les moyens de leur recherche. Aujourd'hui, on vous demande d'accélérer, peut-être d'aller plus vite que la musique. Merci, en tout cas, pour votre engagement.
Les questions portant sur l'éventuelle immunité conférée par le virus à ceux qui ont été contaminés n'éloignent-elles pas la perspective d'un vaccin ? Quel est votre avis à ce sujet ? Et sans mésestimer l'importance de la recherche d'un vaccin, cela ne renforce-t-il pas l'urgence de trouver un traitement ? À ce sujet, des impatiences se sont exprimées depuis le début de la crise. À quel horizon imaginez-vous que l'on pourra fournir des résultats probants ?
Plus largement, s'agissant du niveau de culture scientifique et sanitaire dans notre pays, la situation où nous sommes constitue peut-être à la fois un appel à élever ce niveau et une démonstration de la nécessité d'aller plus loin en la matière, pour être capables de réagir ensemble et d'être pleinement acteurs de notre santé. Qu'en pensez-vous ?
Enfin, je voudrais vous interroger sur les effets neurologiques de ce virus. Il en a été question dans la presse à plusieurs reprises et j'ai moi-même croisé des professionnels qui s'en inquiétaient.