La recherche vaccinale est en cours avec les candidats vaccins, mais il ne faut pas répéter l'erreur qui a été faite avec le VIH-sida au début des recherches sur le vaccin. Il faut absolument mener parallèlement des études sur la réponse immunitaire des personnes exposées et infectées. Quelqu'un demandait pourquoi les patients guéris ne sont pas étudiés : en réalité, des études commencent, portant sur des cohortes de patients guéris et des cohortes de personnes exposées. Elles nous donneront des informations sur la réponse immunitaire, notamment celle des anticorps, mais ceux-ci ne sont pas les seuls éléments à prendre en considération. Bruno Lina parlait tout à l'heure de la réponse cellulaire. Il y a aussi la réponse dite inflammatoire, dont on sait l'importance dans cette infection, c'est-à-dire la réponse naturelle, que certains appellent également réponse innée. Parallèlement aux recherches vaccinales, les études qui commencent vont nous donner ce type d'informations très utiles. Tous les individus ne réagissent pas de la même manière, l'incidence de la génétique individuelle peut être très importante. La recherche est un tout, et c'est à partir de l'ensemble des données que nous pourrons avancer plus vite.